Le sureau est un arbuste de 2 à 5 m de hauteurs, pouvant même atteindre les 10 m chez un sujet âgé et ligneux.
Il possède des feuilles composées de 5 à 7 foliole ( voir 9!) légèrement dentelées à l’odeur prononcée. Il perd sa feuillaison tardivement en automne ( voir en hiver) et est un des tout premier à laisser ses bourgeons s'ouvrir, bien avant les autres essences d'arbres.Son écorce, lisse et verte les premières années, devient ensuite rugueuse, rappelant l'aspect du liège. Ses tiges sont creuses et remplies d’une moelle .
Au printemps il ouvre de grands corymbes de fleurs (communément appelée ombelles) à l’odeur douce et agréable.Ses fleurs sont hermaphrodites, formées de 5 pétales soudés entre eux et 5 étamines d'un blanc crèmes. Chaque corymbe peut en compter plus de 500!
Il fournira par la suite des grappes de baies d'abord vertes, puis rougeâtre et enfin d'un noir sombre à complète maturité et les ramification se teindrons en rouge violacé.
Attention toutefois à la consommation de fruits verts, cela risque de provoquer nausées et diarrhées.
Les sureaux affectionnent les sols riches et se retrouve donc très souvent a proximité des habitations . D’ailleurs si vous placez votre compost au pied d'un sureau ( en y rajoutant quelques feuilles), vous obtiendrez un humus de grande qualité. Il sera donc un peu à l’image de l'ortie , toujours dans les traces de l'humain, à nettoyer, transformer après notre passage. Il n'a pas un grand besoin de lumière et se fera sans souci une place sous la canopée des résineux.
On peut le confondre avec le sureau hièble ( sambucus ébulus). Parmi tous les sureau , c'est le seul qui est considéré comme toxique, il est donc important de bien apprendre à le reconnaitre. Heureusement, mère nature est avec nous et il est très simple à identifier. C'est une herbacée annuelle (non ligneuse), avec de forts rhizomes et portant uniquement 1 à 3 ombelles de fleurs, toutes tournées vers le ciel (ce qui diffère des sureaux noirs où les ombelles auront tendances à se tourner vers le sol.Si vous y regardez de plus près, vous constaterez que ses anthères ( sommité des étamines contenant le pollen) sont roses violacées, à contrario du sureau noir où elles sont blanc crème.
Ils poussent le plus souvent à plusieurs, formant des "familles", et même s'ils affectionnent des terrains assez semblables à ceux qu’apprécie son cousin, ils privilégieront les zones où les excès en nitrate amène la création de nitrite , empoisonnant le sol. C'est ainsi qu'on le retrouvera aisément en bordure des cultures intensives, tentant de "purger" le surplus d'intrant.
Étonnamment ce sureau est un purgatif puissant , et il provoquera nausée, diarrhées et vomissements à qui s'aventurera à en consommer. Cependant vos jour ne seront pas en danger. !
Il est possible de le confondre aussi avec le sureau rouge (sambucus racemosa), qui, lui, donne des fruits rouges, mais dont la confusion ne prête pas à risque car il est aussi comestible même si ses fruits auront une acidité très prononcée. C’est un arbuste de montagne qu’on ne trouvera qu’à partir d’une certaine altitude.
D’une manière général le sureau noir et le sureau rouge possède de nombreuses sous-espèce mais tous possèdent des propriétés identiques.
Une fois la reconnaissance de cette arbuste assurée, place au plaisir des papilles !
Le sureau est sans conteste un des fruits les plus anciennement consommés par l'humanité.Lors de fouilles dans des grottes magdalénienne, en Italie notamment , les archéologue on découvert de très grande quantité de graines , renforçant cette idée. Bien que les fleurs, aussi appelées "vanille du pauvre", nous permettent de créer de délicieuses recette de sirop, limonade, gelée, vin, pétillant... c'est évidemment ces fruits qui ont la plus haute valeur culinaire. On peut les utiliser tant cru que cuit, mais on sera vigilant de ne consommer que les bien mûres, les verts aurons une action laxative qui pourrai déplaire. On en fera alors des sirops, des confiture, des baies séchées ... N'oublions pas que les baies de sureau font encore parti de la recette du sirop de grenadine
Attention toutefois , les fruits verts sont laxatifs et peuvent provoquer des maux de ventre ( comme d'autres fruits verts). On sera donc bien vigilant dans la cueillette de ramasser uniquement les bien mûre ( ils se détachent sans résistance de la grappe)
Tout est bon dans le sureau , et nous sommes bien souvent surpris de voir l'entendu des applications que l'on peut en faire. Ce n'est certainement pas pour rien que depuis la nuit des temps l'homme de vénère et le chéri...
FLEURS:
C'est sans doute pour ses propriétés émollientes, adoucissantes et calmantes qu'elles sont le plus connues. Elles peuvent être utilisés en application externe ( fumigation, inhalations, cataplasmes...) pour les soins de la peau et des yeux. ainsi on la découvrira aussi efficace à soigner les brulure ( remède préconisé par P. Lieutaghi ), que pour soulager les conjonctivite et autres gènes ophtalmique, voir même les panaris récalcitrants ( cf Bernard Bertrand).
En interne, en plus ces propriété qui nous les feront grandement apprécié pour tout es problème de bronches, et s’avérera sudorifique, renforçant l'aspect curatif.
BAIES:
Eux non plus ne manquent pas de ressource: anti-inflammatoires, antivirale, anti-oxydants, antalgique font d'eux un super traitement contre la grippe et tout les états grippaux . A consommer sous forme d'EPS ( Extrait de Plante Standardisé) ou de sirop. Elles seront aussi un allié utile en cas de problématique rhumatismale.
FEUILLES, RACINES ET ÉCORCE INTÉRIEURE:
Oui, oui tout cela s'utilise, rien ne se jette dans le sureau... Ces différentes parties possèderont des propriétés similaires à savoir diurétique et légèrement laxative. On les utilisera essentiellement en frais et nous rendront de fier services en cas de goutte , de rhumatisme , de rétention d'urine, de colique néphrétique... N'ayez crainte l'infusion ne sera pas aussi rebutante que pourrai le laissé présager l'odeur prononcée des feuilles. Avec adjonction d'un peu de miel ce ne sera pas plus désagréable qu'un jus d'artichaut...
Bien que chacune des parties remplisse un rôle bien défini le sureau ne représente t-il pas dans son ensemble un allié de grade qualité?
Il n'aura bien évidement pas échappé aux anciens ( bien meilleurs observateurs que nous) le coté creux de cet arbre... Et vu qu'il était autrement plus imaginatifs, on peux entrapercevoir la multitudes des utilisations qu'ils sont put en faire dès lors! Bufadou pour attiser le feu, pipe, différents jeux pour les enfants, mirliton et autres instruments de musiques, bâton de marche ( et oui, malgré son coté creux, le bois de sureau et très résistant, il permettait aussi d'y glisser des messages en toute discrétion...)
Les baies ont aussi permis de teindre les cheveux en noir, attention toutefois, elles ne tachent pas que les cheveux!
Chez certains peuples amérindiens, on confectionnait des flèches en bois de sureaux en cueillant de jeunes branches qu'on laissaient séchées avec les feuilles.
La moelle du sureau à servi de gomme pour de nombreux enfants sur les bancs d'écoles
Le sureau est le dernier des arbres à perdre ses feuilles et le tout premier à laisser éclore ses bourgeons. Les anciens n'ont pas manquer de l'observer. Chez les celtes, le sureau était rattacher au treizième mois, passage de l'obscurité à la lumière , de la mort à la vie. Cet aspect est renforcé par sa floraison d'un blanc éclatant faisant écho à ses baies noires sombre. Arbre funeste, au sens noble du terme, il marquait l'équilibre inévitable entre la vie et la mort, où la vie amène la mort et la mort amène la vie. Les druides confectionnaient avec son bois des flûte pour communiquer avec les défunts et les fleurs symbolisaient l'âme des disparus réincarnés.
Son bois creux , offrait l’abri pour de nombreuses divinités ( chez les romains elles étaient appelé dryade, dans nos contrées fées des sureaux...). Mais quelques soit leurs visages il était défendu de toucher irrespectueusement le sureau sous peine de déranger le petit monde et de s'attirer leurs foudres.
L'avènement du catholicisme va chambouler ce rapport au sureau. Le respect porté à cet arbre va progressivement se transformer en crainte. En effet, la réincarnation n'a pas de place dans la religion chrétienne et son utilisation pour les rites mortuaires ne manquera pas de déranger. Il convient dorénavant de vivre la perte d'un être cher dans la douleur et la peine et non plus dans l'avènement d'un renouveau. Ainsi il sera affilié à Judas, qui s'y serait pendu suite à sa trahison( quelle idée quand on voit la résistance du bois...). De vénéré il sera craint, mais on ne le touchera pas pour autant et dans les campagne il continuera à rendre de précieux services! Les cultures ne cesseront de se brasser, nous donnant aujourd’hui qu'une vision floue de l’immensité des croyances autour de cet arbres mais on retrouve de nombreuse trace d'utilisations magiques ( blanche ou noir selon ce coté double de cet arbre)
En plus de ma bibliographie habituelle, ( en train de se mettre actuellement en place sur mon site), je ne peut que vous conseiller vivement la lecture de "sous la protection du sureau" de Bernard Bertrand, collection le compagnon végétal #2, édition terran