les champignons :

On le sait, les champignons ne sont pas des plantes. Et pourtant quel cueilleur de nature ne c'est pas déjà penché sur ces êtres des sous bois aux couleurs parfois éclatantes et aux formes insolites. D'autant plus que champignons et végétaux entretiennent des liens plus qu'étroit...

N'étant pas moi-même une grande experte en champignons, je me contenterai ici de vous proposer une approche global pour faire un petit point sur ce domaine.

Ce que nous appelons communément champignon, n'est pas, à strictement parler, le champignon: c'est le sporophore ( fructification qui libérera les spores). Ils constituent à eux seul plusieurs règnes dont certain, comme le fungi se rapproche bien davantage du règne animal que du règne végétal… bref , le champignon se moque des classification !

La majorité du champignon est en fait souterraine, situé dans les mycélium, qui lui permettent de se fixé, de s'alimenter…. et on estime qu'ils constituent 80 % de la matière organique des forêts.

Leur présence depuis la nuit des temps à certainement permis aux premier végétaux de coloniser les continents. Une entraide qui perdure encore car on sait maintenant que de nombreux végétaux vivent en symbiose avec les champignons formant des mycorhizations, permettant entre autre de communiquer entre eux!

Le champignon est constitué de différentes parties : le chapeau, les lamelles recouvertes de spores, le pied, l'anneau et bien évidemment les mycéliums. Certaine parties peuvent bien évidemment ne pas apparaitre selon les champignons.

Leur rôle dépasse bien évidemment les propriétés gustatives qui nous amène à parcourir les sous bois dans l'espoir d'un festin. Ils jouent avant tout un rôle de recycleur ( 400 millions d'année qu'ils recycle la matière!) notamment de la lignine .

A la différence des végétaux, les champignons ne possède pas de chlorophylle et se sont donc pas autonome dans la synthétisation de leur nourriture. Ils ont donc, au fil du temps, développé des stratégies allant de la symbiose au parasitisme en passant par le saprophytisme.

La symbiose permet à chacun des partis de tirer parti de l'autre dans une avancée commune. C'est les champignons de cette catégorie qui permettent une très grande partie de la communication et de l'entraide végétale entre les végétaux. Ils permettent aussi une meilleur absorption des nutriments par les végétaux , en contre partie de nourriture. C'est la fameuse mychorisation!

Les espèces saprophytes se nourrissent de matière morte, jouant un rôle primordial dans la décomposition des matières organiques. c'est le cas de beaucoup de "moisissures".

Les espèces parasite sont souvent les plus craint et détesté. Cependant il serait illusoire que ce sont de grands méchants , prédateurs des arbres et des forêts et qu'ils fait les éradiquer. Ils jouent en effet un rôle primordiale dans l'écosystème forêt. Il fait déjà différencié ceux qui "attaquent" effectivement des végétaux ( et autres!)  en bonne santé, parasitant un hôte, mais ne le tue généralement pas . Et ceux qui s'attaquent à des individus faibles ou malades et précipitent ainsi la fin. Ceux là sont bien souvent microscopiques.

Il accueil aussi une très grande diversité d'insectes et constituent une ressource alimentaire non négligeable pour la micro faune!

Bref, ils restent encore bien inconnus ( on a toujours pas découvert toutes les espèces, même en France) et ils ont encore sans doute beaucoup de chose à nous apprendre.

Ce qui me permet de faire un petit aparté sur une utilisation non négligeable qu'il pourrait être fait des(avec) champignons:

Et oui le sujet est très sérieux... Il s'agit de la phytorémédiation ou, plus précisément, de la mycorémédiation. En effet certains scientifiques se sont posé la sage question de comment la forêt faisait-elle pour recycler tout ce bois tombé à terre et le rendre à nouveau utilisable pour le monde végétal? Évidemment les champignons , là en l’occurrence surtout les mycéliums, arrivent en première place! Des études ont alors rapidement montrer leurs capacités incroyables pour dépolluer des sols ( soit en accumulant les pollutions dans leurs fructifications, soit en cassant les molécules d'hydrocarbures et autre ); et mieux encore ils ré-enrichissent les sols! Ils ont ainsi permis de nettoyé des sols pollué par des hydrocarbures, des pesticides en tout genres et autres. Les pleurotes en huitres ( déjà maitrisées dans leur culture pour la consommation ) ont fait déjà d'excellents résultats. Cependant , nous connaissant encore bien peu le règne complexe des champignons et les interactions qu'ils entretiennent rendant parfois la tache ardue et rappelant à l'humilité.
Ils sont là depuis bien avant nous, seront là bien après nous. Mais ne constituent-ils pas aussi une solution d'avenir pour l'humanité, basée sur l'observation de la nature, la recherche de son aide et non pas son exploitation?
Autre petit avantage non négligeable : les champignons ne pouvant pas être breveter , le cout de leur utilisation reste bien moins élevé que le reste ( pas besoin de payer de Royalties) !

Pour ceux qui souhaite en savoir davantage sur ce sujet, je vous conseil de vous rapprocher du groupe Polypop qui ont beaucoup approfondi la question !

Pour ceux qui le souhaite, vous pouvez aussi cliquez ici , pour lire un article sur un champignon qui a accompagné les hommes depuis l'aube de l'humanité: l'amadouvier!

Mais ce n'est pas qu'avec les végétaux que les champignons ont développé des liens plus ou moins étroit, avec les humains aussi. Il n'y a qu'a voir les réactions de chacun à ce terme.

Depuis la nuit des temps l'homme entretiens une relation très ambivalente avec les champignons (apport culinaire, poison, rituel sacré, médecine, et même vêtement!) et les termes employés pour les désigner (vénéneux, délicieux, mortel...) démontrent bien de la dualité des sentiments qu'ils inspirent. Et on effleure alors ici un domaine bien plus souterrain que l'éthnobotanie, l'ethnomycologie.

On retrouvent des représentations de champignons dans des temples de l’Égypte ancienne et dans bien d'autre lieux tout aussi vieux, soulignant l'intérêt que porte les humains à ces règnes. Il est dit aussi, dans l'ancien testament, que l'homme atteindras la sagesse quand il saura faire la différence entre tous les champignons qui se mangent et ceux qui ne se mangent pas... vaste programme quand on sait qu'on ne connait toujours pas un grande partie de ces êtres souterrains. Même actuellement , ils reste source d'inspiration pour décorer les livre pour enfants , témoins silencieux des croyances d'autrefois.

Certes, une grande partie de ces êtres est invisible à nos yeux, mais tout de même , comment expliquer une telle contradiction dans nos propos, qu'aussi peu soit ramassé? Pourquoi certain sont utilisés, d'autres ignorés?

Certaines pistes de réflexions, posées notamment par le couple WATSON ( initiateur de ethnomycologie)verraient un parallèle entre les anciens cultes et les attirances , parfois relevant de la passion, des peuples mycophyle auquel s'oppose une révulsion quasi viscéral pour les même des peuples mycophobes.

On sait que les champignons sont employés à des fins rituelles depuis l'aube de l'humanité. Certains poussent même jusqu’à dire que découverte de la spiritualité serait du à l'ingestion de champignons aux propriétés hallucinogène...

Certain peuples véhiculent encore ces anciennes pratiques. Les plus connus sont certainement encore les shamans de Sibérie avec la prise d'amanite tue-mouche ( qui sera le sujet de mon prochain article) et les peuples des haut plateaux mexicain dans la zone de la sierra mazatèque où ils sont nommés en nahualt teonanacalt ( c'est à dire chair de Dieu) et malheureusement trop souvent détournés aujourd'hui à des fins récréatives. Des pratiques similaires ont été rapportées en Égypte anciennes, chez les grecs antiques, et même sur le continents africain (bien qu'il ne reste actuellement plus d'utilisation similaire recensée) .

Appartenant à la culture orale, remonter de manière claire aux origines de ses cultes n'est pas vraiment évident. Certains peuples se serait ainsi montrés hostiles à de telles pratiques et se serait fermement opposé à leur utilisation, tandis que, pour d'autres, leur utilisations est resté primordialement pour un élèvement spirituel ( encore valable en chine avec le TAO et la prise de ling chich). Cette hostilité c'est exacerbée dans les années 1400 sur notre continent durant la chasse aux sorcières. Les champignons se sont alors vus attribuer des sobriquets tel que "chapeau de crapaud", "tabouret de sorcière"... et rapproché de démons et d’attributs phalliques à éloigner a tout prix.

Quoi qu'il en soit il est indéniable qu'à observer la brusque sortie des champignons et leurs couleurs on ne peut leur ôter un côté magique... mais restons humble et vigilant face à leur utilisations .

Pour en savoir un peu plus sur l'amanite tue-mouche, cliquez ici...

Bien que cela ne fasse aucun doute dans le monde oriental, cette question se pose dans notre civilisation actuelle.

Étudiés par quelques microbiologistes pour l'industrie pharmaceutique , ils fabriques des molécules impossibles à réaliser de synthèse... ce qui ne plait pas beaucoup. Néanmoins leurs propriétés commencent à éveiller les curiosités. Il ne faut pas oublier que l'on doit notre antibiotique le plus connu a un champignon: la pénicilline. On l'a tellement ( trop?) utilisée que les bactéries sont maintenant devenues résistantes.

Voici quelques champignons avec leur propriétés médicinales:

- le shiitaké: certainement un des plus connus, il renforce le système immunitaire et fait baisser le taux de " mauvais " cholestérol. Il possède aussi des effets secondaires inattendus comme soulager les acouphène mais imprévisibles. propriétés antitumorales.

- le reishi, roi des champignons et champignon des rois. La médecine chinoise l'utilise sur les organes rouges: sang, intestin, foie, cœur... indubitablement un des plus puissant.

- l'hydne hérisson: apaise et protège les parois intestinales, stimule le cerveau et le système neuronale.

Et j'en passe, la pharmacopée chinoise étant très vaste sur ce sujet. Mais n'allez pas imaginer que ces propriétés soient

uniquement valables à l'autre extrémité du globe! Otzï possédait lui même du polypore du bouleau dans ses bagages ( stimule le système immunitaire, anti tumoral, antiinflammatoire , anti viral et antibactériens) nous rappelant la préciosité de notre patrimoine. Les oreilles de judas ( pour les muscles) le coprinus comatus( pour le diabète)... en font parti.