Cette discrète des bords de chemin passe facilement inaperçu, et pourtant, nous aurions tant à découvrir à la regarder de plus près! ou devrais-je dire, plus en profondeur car c'est surtout ses racines qui vont nous intéresser !
Autrement appelé herbe à la fièvre, herbe du bon soldat, herbe de saint Benoit, racine bénite... Elle apprécie l'ombre des chemins, des sous-bois et ne se rapproche qu'occasionnellement des habitations contrairement à ce que son nom latin pourrais laisser supposer. Elle est commune sur la quasi totalité du territoire français métropolitain.
Sa délicate fleur jaune pourrait rapidement être confondue avec un bouton d'or (nom commun qui regroupe en fait plusieurs espèce de renoncules), pourtant ce n'est même pas la même famille (bon, certes , elles sont proches) ! Encore une fois, une observation trop rapide peut nous induire en erreur trop facilement... La benoîte appartient à la famille des rosaceaes qui fait d'elle une proche parente des ronces et fraisiers (elle porte aussi le nom de faux-fraisier de par sa feuille qui rappellerai un peu ce dernier) .
Cette vivace ne risque par trop de confusion s'offrant aisément aux premières cueillettes, sans perdre de son charme dans les cueillettes futures. L'essayer, c'est l'adopter!
Sa feuille lyrée pennatiséquée est composée de 3 à 7 folioles poilus aisément reconnaissable. Cette plante vivace forme de nombreux rhizomes qui permettent rapidement de coloniser une zone en formant de multiples rosettes.
La fleur possède des styles persistants et coudés, qui s'allongent à maturité avant de nous offrir une boule de fruits très caractéristique. Il s'accrocheront ensuite aux vêtements, poils des animaux... pour se disperser au plus loin (principe de l'épizoochorie)
Ses racines sont récoltées à partie de novembre jusqu'en mars/avril et possède une forte odeur de clou de girofle de part leur fortes teneur en eugénol .C'est essentiellement elles qu'on utilisent tant en culinaire qu'en médicinal. Cependant, les jeunes feuilles peuvent aussi être utilisées dans des salades sauvages apportant un gout légèrement giroflée.
La benoite, ou herbe de saint benoite doit son nom à ce dernier, qui fonda l'ordre des benedictins, ordre ayant eu une influence prépondérante dans l'histoire du christianisme et prônant originellement la modération, la gravité/le silence, l'austérité et la douceur. Elle est depuis toujours associée à la magie blanche, et était destinée à exorciser!
Toute ces histoires nous ramènent à ses propriétés.
Ses propriétés fébrifuges (faire baisser la fièvre) sont certainement les plus connues ( herbe à la fièvre) mais sa grande concentration en tanin lui offre aussi des propriétés anti-inflammatoire, anti-diarhéiques, astringente et veinotoniques .
Elle va être conseillée en interne dans les cas d'inflammation du système digestif, pour les hémorroïdes et insuffisance veineuses, les diarrhées, les hypersudations. En externe il va être utilisé pour les engelures, et pour soigner les coups ( elle était réputer pour guérir très rapidement les contusions dues aux coups de sabot de cheval).
attention toutefois à automédication! Je ne saurais que trop vous conseiller de vous rapprocher d'un professionnel.
De part son gout de clou de girofle, la benoite urbaine est très utilisée en culinaire. Multiple sont les recettes mettant en avant ce gout si particulier!
Par ailleurs, sont nom latin geum, vient du grec geuo qui signifie 'j'assaisonne "
Ici je vous présenterai deux recettes faciles et qui seront tout à fait adaptée au froids hivernaux.