Belle parmi les belle, grande parmi les grandes, malgré son omniprésence, c'est une des plantes qui n'en finissent pas de nous étonner, pour peu qu'on se penche vers elle .
Elles aussi , comme tant d'autre , souffre de son caractère commun . En effet, s'il est facile de s'extasier devant la rareté, il beaucoup moins évident de le faire devant l'habituel... et pourtant c'est bien souvent là que se cache les plus grandes des richesses, le merveilleux à porté de pied.
Alors changeons notre prisme de vue et partons à sa rencontre un peu plus en profondeur.
Cette vivace, rhizomateuse (ses rhizomes noirs qui lui ont aussi valu le surnom de "chiendent noir") fleurit de juin à septembre , et, même si les fleurs sont essentiellement blanches, il n'est pas rare d'en trouver des rosées , tendant même sur le fuchsia. Leurs propriétés seront identiques en herboristerie. Sa taille avoisinera généralement les 30-50 cm
L'Achillée a tendance à préférer les espace ouvert et ensoleillée , fuyant les sous-bois mais affectionnant les prairies, où elle constitue un excellent fourrage, les décombre, les talus et les bords de chemins.
Sa tige, très ligneuse (sa cousine, achillea ptarmica, à notamment servie en chine pour réaliser les baguettes divinatoires de l'oracle du Tao) et cannelée possèdent des feuilles alternes, finement découpées et légèrement duveteuses. Elles lui ont valu son nom de "millefeuilles" ou " sourcil de Venus"et ont pour autres avantages de faciliter grandement sa reconnaissance . Chez les les amérindiens du Colorado, elle s'appelle plumajillo, petite plume et vous pourrez voir, l'hiver, des tapis de "plumes" .
Si vous la frotter entre vos doigts, vous sentirez cette odeur un peu camphrée qui lui est caractéristique , confirmant votre reconnaissance.
Si l'on n'y prend pas garde et qu'on regarde un peu trop vite on son inflorescence, on pourrais voir une ombelle, typique de la famille des apiacées ( qui englobe quelques mortelles) . Pourtant il n'en est rien.
En effet elle possède un corymbe, c'est à dire que, de la tige, s’élèvent à différent endroits les inflorescences qui vont s'aligner plus ou moins sur un même plan. Dans la famille des apiacées (nous prendrons ici l'exemple de la carotte sauvage), les inflorescences démarrent d'un même point pour arriver sur un même plan, comme un parapluie. Il s'agit même d'une ombelle, d'ombellules ( un parapluie de parapluies quoi...) cf les photo en contre bas.
En y regardant d'encore plus près vous remarquerez aussi qu'à chaque extrémité correspond une fleur pour la carotte, alors que pour l'achillée, ce n'est pas le cas: en la frottant entre vos doigts ce qui parait être une fleur au premier abord, vous verrez qu'il s'agit en fait d'un capitule, c'est a dire un regroupement très serré de fleurs, comme pour les pissenlit et les pâquerette, qui sont ses cousines.
attention au faux semblant! Ces explications sont très visible sur les photos ci-dessous.
Son nom, Achillée, lui vient de Achille , héros grec, notamment de la guerre de Troie. Sa mère, ayant voulu le rendre invulnérable , l'a trempé dans le Styx, rivière des enfers, en le tenant par le talon. Son précepteur, le centaure Chiron, lui aurait enseignée l'usage de cette plante pour soigner ses compagnons lors de ses batailles. On lui reconnait là son caractère cicatrisant, confirmé par de nombreuses autres appellations qu'elle possède: herbe aux guerrier ( lakota) , herbe à la coupure... N'oublions pas que les soldats en avait dans leurs mallette de premiers secours.
Nous savons que les néandertaliens en consommaient déjà et l'utilisait probablement pour se soigner.
Un jeu d'enfant, étudier par les ethnologues du 19ème siècle, consistait à boucher tous les orifices d'un des participants tandis que les autres faisaient un maximum de bruit avec des casseroles et autres ustensiles potentiellement bruyant. Au bout d'un certain temps ces derniers posaient des questions aux premiers qui finissait par raconter "n'importe" quoi... En Angleterre , un jeu dans les campagnes consistait à se mettre des brins d'Achillée dans le nez , de les tapoter en disant" achillée, si mon amour m'aime, mon nez va saigner
L'Achillée, portée sur soit, était censé apporter courage et détermination.
Pour le médicinal, on utilisera les sommité en début de floraison que l'on fera sécher à l'ombre et au sec.
Historiquement parlant c'est sans doute c'est sans doute ses propriétés cicatrisantes qui ont le plus été utilisées. Du soin express sur les petits bobo jusqu'à la présence dans les mallette de premiers secours des soldats de 14/18 les propriété vulnéraire de l'Achillée ne sont plus à démontrer. Dans la phytothérapie moderne , ses utilisations vulnéraires sot beaucoup plus restreintes ( cf lieutaghi, le livre des bonnes herbes) et elle serve essentiellement en externe contre les varices, les hémorroïdes, les crevasse des seins .
Elle est réputé aussi pour ses propriété emménagogue: elle possède la capacité de s ramener les règles interrompue par une cause accidentelle ( forte émotion, froid...) ou même plus profonde.
C'est aussi une tonique stomachique très utile en cas de spasme gastrique et intestinaux ou pour l'atonie digestive.
On peut l'utiliser encre en lotion pour soignée certain affections de la peau, comme l’acné.
Il est bien évident que ces utilisations de la plante sont donnée avant tout à titre indicatifs .
L'emploi de plantes sur le long terme ne doit pas se faire de manière anodine ! Et je ne peux que vous conseiller vivement les conseils d'un spécialiste.
Cependant; les usages externe et d'appoint peuvent vous être d'une grande utilité!
L'Achillée est aussi une excellent culinaire. On utilise essentiellement les feuilles (avant floraison bien évidemment) mais les fleurs peuvent ainsi servir dans certaines préparations .
Vous trouverez les recette des cookies à l'achillée et des samoussas à l'achillée en cliquant sur le liens.
Je vous donne aussi quelques idées supplémentaire pour éveiller votre imagination et vos papilles: cake chocolat blanc/ achillée, croque monsieur à l'achillée, cannellonis farcies à l'achillée, limonade d'achillée....
A vous les fourneaux !
L'un de ces noms est l'Herbe à endormir. Écoutons l'explication que Cazin nous en donne : "Ce nom lui vient sans doute de ses propriétés calmantes et antispasmodiques, et de l'usage qu'on en a fait depuis un temps immémorial dans les affections nerveuses. Nos paysans croient qu'il suffit d'introduire cette herbe dans les narines ou dans les oreilles pour produire le calme, le sommeil et même une sorte d'ivresse (p. 289). Cela fait référence à son odeur très caractéristique.
L'Achillée à aussi servi dans la conservation des vins ( une alternative aux sulfites?) et en usage vétérinaire , elle était recommandée contre la galle du mouton.